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DISKÖ-MANIAC

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Rock, pop, electro, techno, metal, reggae, dub, chansons françaises... Bref, tout ce qui fait du bruit m'intéresse. C'est quand je veux, où je veux... Je publie mes chroniques, billets d'humeur, interviews éventuelles, décryptage, etc. En toute mauvaise foi... Bien sûr ! Frédérick Rapilly


Savage Republic / Varvakios

Publié par FRAP sur 7 Novembre 2021, 00:54am

Catégories : #Post-rock, #Post-punk, #Rock américain, #Rock californien

RETRO-CHRONIQUE (2012). Pour les nostalgiques de Joy Division, mais pas que, cet album élégant, tranchant et décapant des Californiens de Savage Republic a des airs de revenez-y. Et donne envie de se plonger dans une discographie intéressante mais méconnue.

 

 

… C’EST QUI ?

 

Les cousins d’Amérique, version Côte Ouest, de Joy Division et consorts avec une grosse lichée d’ouzo grec. Formé au tout début des années 80, ce quatuor californien s’est assemblé autour de deux étudiants à l’université d’UCLA, Bruce Licher (guitares) et Mark Erskine (batterie, percussions) – tous les deux ont quitté le groupe – sous le nom d’Africa Corps (sans les deux k) avant d’adopter celui plus passe-partout (« Nous ne voulions pas passer pour des nazis... ») mais néanmoins évocateur de Savage Republic en 1982. Et la sortie d’un premier album baptisé Tragic Figuressous les influences conjuguées et parfois étranges de The Cure, Pink Floyd, Ennio Morricone , ou encore Gang Of Four. Premier split en 1983 alors qu’un deuxième album est en préparation. Reformation. Nouveaux disques. Puis re-split en 1990, et re-reformation en 2002 avec un seul des membres originaux du groupe (Bruce Licher, qui depuis a quitté le groupe). Depuis Savage Republic a publié trois nouveaux albums dont l’inquiétant Varvakiosen 2012, enregistré en seulement trois jours à Athènes. Alors que la Grèce est en pleine crise…

 

… C’EST COMMENT ?

 

Puissant, dérangeant. Sans concession… Il se dégage de cet album, le 6èmeen studio du groupe, une impression d’implacabilité dès le premier titre, l’obsédant Spartadans lequel la voix du leader Thom Furhmann se fait vite incantatoire, comme celle d’un oracle du malheur. Percussions tribales, guitare curesque période Pornography, violon blafard et dérangé (celui de Blaine L. Reininger, de Tuxedomoon), le morceau fait son effet et pose l’ambiance : post-punk et solennel. Le titre suivant, l’instrumental Hippodrome, est tout aussi saisissant, dissonant. Donnant l’impression d’un noirceur infinie, d’une lave intense ou de cendres retombant à l’infini sur un paysage désolé. Plus loin, le morceau Porosarrive à évoquer sans singer Love will tear us apart. Sans les paroles. L’impression est étrange mais pas désagréable. Après une courte éclaircie autour du lumineux et presque floydien For Eva, mélodie planante et intrigante, ce disque d’une infinie mélancolie s’achève sur l’impressionnant Anatolia. Un nouvel instrumental post-rock aux explosions brutales, générées par une guitare barbelée, aussi hérissée qu’harassante. Un titre hypnotique qui ferait presque basculer vers la transe. Au final, pour le néophyte que je suis concernant la musique de ce collectif californien dont je connaissais vaguement le nom, cet album a ce petit truc qui donne envie de s’y plonger une fois, deux fois, trois fois… Rien d’éblouissant. Pas de choc cathartique, mais une sensation de familier.

 

Frédérick Rapilly

 

Cote d’amour = 70 %

Post-Punk/ Post-Rock. Savage Republic, Varvakios, LTM Recordings, 2012 (à découvrir sur des plateformes comme Deezer ou Spotify)

A rapprocher de : Joy Division, Can, Wire, Labraford…

 

 

 

Savage Republic / Varvakios
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