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DISKÖ-MANIAC

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Rock, pop, electro, techno, metal, reggae, dub, chansons françaises... Bref, tout ce qui fait du bruit m'intéresse. C'est quand je veux, où je veux... Je publie mes chroniques, billets d'humeur, interviews éventuelles, décryptage, etc. En toute mauvaise foi... Bien sûr ! Frédérick Rapilly


Santigold / Spirituals

Publié par FRAP sur 13 Septembre 2022, 00:38am

Catégories : #2022, #Album, #Artiste culte, #Electro, #Electro punk, #Post-punk, #Post Punk, #USA, #trip-hop

CHRONIQUE (2022). Retour sans grand éclat mais avec au moins une pépite electro-punky bien énervée pour l’ex enfant chérie de l’electro-rock/electro-pop américaine. Et c’est déjà pas mal !

 

Le 4ème album solo de l'artiste Santigold, Spirituals (2022)

 

… C’EST QUI ? C’EST QUOI ?

* Il n’y a pas si longtemps (2008, quand même !), forte d’un morceau pas trop mal (L.E.S. Artistes), « electropoprockdubesque », l’américaine Santi White, ex chanteuse du groupe punk Stiffed (2 albums) devenue Santogold, puis Santigold, profitait d’un large buzz aussi bien dans la presse musicale branchée que dans la presse féminine qui s’était entichée de cet artiste qui collaborait autant avec Jay-Z, que Drake puis Wayne. Sans oublier les Beastie Boys sur l’excellent et lancinant single Don’t Play No Game That I Can’t Win. Il s’en était ensuivi deux albums et une mixtape en 2018 (I Don’t Want : The Gold Fire Sessions), passée relativement inaperçue.

Depuis, celle que l’on présentait, et avec raison, comme un croisement entre Siouxsie & The Banshees et James Brown, s’était surtout consacrée à sa famille, non sans que deux de ses morceaux viennent atterrir sur les bandes originales des série Unorthodox (sur Netflix) et Euphoria (sur HBO/OCS). Début septembre, avec des collaborations de quelques pointures comme Boys Noyze ou SBTRKT, Santigold se relance et replonge dans le grand bain avec un nouvel album baptisé sobrement Spirituals sur la pochette duquel elle semble apparaître dans un flouté dédoublé sans doute assez étudié.

 

… ET C’EST COMMENT ?

* Pas désagréable mais pas non plus ultra percutant, à part un titre (Fall First) qui vient conclure le disque. Entretemps, on passe un bon moment mais sans qu’aucun des titres ne dépasse le cap de la mignardise. Il y a pourtant des trouvailles, un chœur, un gimmick electro-dub (qui rappelle pas mal le duo français Sporto Kantes), une petite ritournelle en ouverture à laquelle il ne manque pas grand-chose pour accrocher (My Horror). Idem pour le titre Nothing, mais là aussi, c’est comme si Santigold n’allait pas au fond des choses. Si bien qu’il reste une sorte de petite comptine minimaliste mais qui ne dépassera pas la cour de récré. Les choses sérieuses commencent avec le single High Priestess au tempo qui s’énerve, ou le morceau Witness qui joue sur les dissonances.

* On recommence à se barber sur le sautillant Shake qui n’arrive jamais à se déployer et use jusqu’à l’hallali de sa seule (petite) idée de refrain un peu poppy. Pas grand-chose à dire non plus sur The Lasty qui rappelle vaguement un bout de mélodie trip-hop emprunté ni vu ni connu à Portishead.

* En comparaison, le reggae déglingué et un peu fatigué de No Paradise prend de l’ampleur et donne des pistes sur d’autres directions qu’auraient pu emprunter Santigold. Et pour finir, ce sont les incantations tribales de Fall First qui laissent la meilleure impression. On y retrouve une sorte de rage froide emprunté au post-punk, un aspect très cinématographique, et une chanson qui donne envie d’aller sauter sur le dancefloor pour bien le défoncer à coups de bottes de moto ou de crampons bien aiguisés, tout en décalquant les spots avec une batte de base-ball. Comme si This is not a love song de P.I.L. venait percuter le Rock Lobster des B-52’s et défoncer la gueule d’Elizabeth Frazer des Cocteau Twins au passage. Méchant, juste ce qu’il faut… Dommage que tout l’album ne soit pas dans cette veine.

Frédérick Rapilly

Cote d’amour = 40 % 🤔

ELECTRO-ROCK. Spirituals, Little Kerk Records, sortie le 9 septembre 2022. CD, vinyle, numérique.

A rapprocher de : Madonna, Neneh Cherry, Tricky…

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