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DISKÖ-MANIAC

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Rock, pop, electro, techno, metal, reggae, dub, chansons françaises... Bref, tout ce qui fait du bruit m'intéresse. C'est quand je veux, où je veux... Je publie mes chroniques, billets d'humeur, interviews éventuelles, décryptage, etc. En toute mauvaise foi... Bien sûr ! Frédérick Rapilly


Iggy Pop / Every Loser

Publié par FRAP sur 4 Janvier 2023, 01:38am

Catégories : #2023, #Rock, #Iggy Pop, #Nouveauté, #Punk, #Rock Legend

CHRONIQUE (2023). Le 19ème album solo de l’Iguane est comme souvent inégal, et décousu mais cette fois en tirant plutôt vers le haut du panier. Un disque où défilent des membres de Red Hot Chili Peppers, Jane’s Addiction, Blink-182 ou encore Foo Fighters, avec chaque fois l’envie de se mettre au service d’une légende du rock pas prête de raccrocher malgré ses 75 ans bien sonnés.

Six ans après sa soi-disant retraite, le shaman James Newell Osterberg Jr est de retour avec un disque qui sent la sueur et le graillon, et donne d’emblée envie de sauter les pieds joints dans la fosse aux lions et de s’écorcher les épaules contre les murs malgré sa camisole avec un morceau, Frenzy, qui s’avère aussi frénétique que son titre en anglais l’indique. Du rock punky, coupant, tranchant, saignant comme du barbelé ayant servi à arracher des bouts de steaks à des bovins affolés, avec une guitare qui tronçonne à tout va et sa batterie qui menace de s’enfoncer dans le sol à force de se faire défoncer. Le 2ème morceau, une ballade new wave épique baptisée Strung Out Johnny (Johnny le défoncé… a priori, aucune allusion à Johnny Hallyday) donne envie de partir cavaler à dos de mustang, pendant que le soleil se couche, en se prenant pour un Cheyenne ou un Arapaho prêt à en découdre avec un régiment de Tuniques Bleues. Voilà pour l’entame… On se calme ensuite avec New Atlantis où Iggy Pop se métamorphose, comme les filles l’adorent, en crooner à la voix carressante, une sorte de Bouddha maigre ayant eu la révélation et atteint le Nirvana. Idéal pour emballer sur un canapé. On zappe ensuite sur Modern Day Rip Off, aussi bruyant qu’anodin. Puis arrive le deuxième climax du disque, la ballade Morning Show qui sonne comme la reprise d’un vieux classique du rock tant elle paraît évidente… Et pourtant, c’est bien du neuf, de l’inédit. La parenthèse jazzy The New For Andy sert à introduire le très énervé en apparence, et pourtant sarcastique Neo Punk sur le détournement du mouvement No Futur devenu un immense fourre-tout pour pseudo-rebelles devenus influenceurs ou acteurs de séries. De quoi faire ricaner l’Iguane… Pas dupe. On passe sur All The Way Down, pas sans intérêt, mais un peu en dessous. Par contre, on s’arrête sur l’imparable Comments, et ses climats divergents, qui distille derrière son allant de façade une mélancolie diffuse. Every Loser s’achève sur The Regency, un titre dans la veine rock à guitare qui vous écorche, vous lime, et vous râcle le moindre bout de peau exposé. Pas dégueulasse, mais pas vraiment indispensable et un peu faible pour venir en conclusion de cet Every Loser qui vaut mieux que ça au global.

Frédérick Rapilly

Cote d’amour = 60 %

ROCK/PUNK/NEW WAVE. Atlantic Records…

Iggy Pop / Every Loser
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