CHRONIQUE (2019). C'est sera donc la fin... Ce 8ème album studio finalisé sans Dolores O'Riordan, décédée en 2018, mais avec l'aide d'une choriste expérimentée, Johanna Crannitch, mettra un point final à l'histoire du groupe. Celui-ci ne veut pas continuer sans sa "voix."
The Cranberries / In the End
Rock. BMG, 17 E (en téléchargement, 11 E)
Cote d'amour : 70 %
Il y a forcément un peu l’émotion lié à la découverte de cet ultime disque du groupe irlandais créé en 1989 en banlieue de Limerick, un album qui sort un peu plus d’un an après la mort accidentelle de la chanteuse Dolores O’Riordan, âgée de 46 ans. Parmi ces onze morceaux ciselés par le producteur Stephen Street (The Smiths, Blur) se distingue le magnifique et obsédant Lost, sorte de pendant crépusculaire au fameux Zombie, tube mondial des Cranberries datant de 1994. L’album débute par le batailleur All over now, avec sa batterie pneumatique à la U2 (Sunday Bloody Sunday), une ballade avec ce son de guitare si caractéristique des disques de The Cure dans les années 80, puis aligne une séries de titres folk-rock aux ambiances toujours mélancoliques (Wake me when it's over, A place I know). Il reprend un peu d'allant et d'optimiste avec Summer Song, comptine à siffloter qui rappellera aux amateurs l'esprit des suédois de Cardigans, et s’achève en douceur et sans pathos sur l’équivalent d’une berceuse, To the end. Un point final assumé à une belle histoire interrompue, puisque le groupe a annoncé qu’il ne continuerait pas sans Dolores.
Frédérick Rapilly