RETRO-CHRONIQUE (2000). Surveillé avec bienveillance par 3D de Massive Attack, ce duo irlandais inconnu publie un premier disque étonnant, comme si Bod Dylan avait fumé un gros joint et s’était mis au dub.
DAY ONE – Ordinary Man
(Delabel/Melankolic)
Durée : 44’32’’
11 titres
Cote d’amour : 82 %
Après plus de 6 mois de buzz, soigneusement entretenu par le label Delabel (rétention d'infos, fausses pistes, teasing radio sur Radio Nova, bouche-à-oreille), la sortie de "Ordinary people" est fixée au 29 février (2000). Dans la lignée de Massive Attack, Portishead, Craig Amstrong ou feu-Earthling, voilà Day One. La petite, voire la grosse, sensation de ce printemps 2000. Un duo composé de Phelim Byrne et Donnie Hardwidge, deux Irlandais qui mixent des influences hip-hop, celtiques et un goût certain pour le dub mélodique. Résultat un premier album étonnament cohérent alignant des petits bijoux de mélancolie (voir le nom de leur label). Et à la pochette ignoble ! Après avoir débuté sous le nom de PhD, c’est 3D du groupe Massive Attack tombé sous le charme d’une démo qui leur permet d’enregistrer ce disque qui attire ensuite l’attention de Mario Caldeto Jr, le producteur des Beastie Boys. Celui-ci a mixé cet album à Los Angeles. Au final, 11 titres qui laissent transparaître une ironie glacée nappée d’un groove entêtant. Une énorme salade irlandaise, saupoudré d’épices jamaïcains.
Fr@d@rick R@pilly
Titre préféré : « I’m doing fine »
Mots-clé : Massive Attack, dub, trip-hop
A classer : entre Earthling et Bob Dylan