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DISKÖMANIAC (Musicmaniac)

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Rock, pop, electro, techno, metal, reggae, dub, chansons françaises... Bref, tout ce qui fait du bruit m'intéresse. C'est quand je veux, où je veux... Je publie mes chroniques, billets d'humeur, interviews éventuelles, décryptage, etc. En toute mauvaise foi... Bien sûr ! Frédérick Rapilly journaliste, auteur et romancier (Télé 7 Jours, Magic RPM, Twice, Bretagne Actuelle, Pop Pop Magazine...)


Structures / A Place For My Hate

Publié par FRAP sur 4 Février 2025, 13:05pm

Catégories : #2023, #Album, #Cold Wave, #Groupe Français, #Joy Division, #Post-punk, #Rock Européen, #Rock Français

Structures / A Place for My Hate

Côte d'amour = 80 %

RÉTRO-CHRONIQUE (2023). C’est où déjà, Amiens ? Mini zoom sur Google Maps pour resituer la ville… Ah oui, ce n’est pas du tout au centre de la France comme je l’imaginais mais bien au-dessus de Paris, entre Compiègne et Berck. Et c’est la capitale historique de la Picardie ! Je débarque… Et côté rock ? Qu’est-ce qu’on y trouve ? Un rapide tour sur Google, quelques recherches de-ci delà, et je découvre que le seul nom de groupe amiénois qui fasse un petit tilt chez moi se nomme Guerre Froide. Une formation très marquée par le post-punk et la cold-wave que j’ai découvert récemment. Le reste – Septembre Noir, Stress, Putain d’Hiver, etc. – ne m’évoque rien. Sorry, guys… Autant dire ou plutôt écrire qu’Amiens m’apparaissait comme une Terra Rocka Incognita jusqu’à ce je clique, un peu par hasard, sur un lien venant d’une maison de disques (Pias) m’annonçant la sortie prochaine du premier album de Structures. Qui ? Structures ! Un duo formé par deux amiénois, Pierre Seguin et Marvin Borges Soares. Mais avant de vous parler un peu plus de ces deux-là, c’est d’abord une petite, voire une moyenne, et même une grosse claque que je me suis pris à l’écoute de ces douze morceaux tailladés, hérissés de barbelés, traversés de sonorités industrielles. Tout est familier et en même temps, un peu étrange. Dans sa biographie, Structures égraine les noms de Nirvana, Linkin Park ou encore de Nine Inch Nails et des Deftones. Moi, j’y entends aussi le Depeche Mode de la période Master & Servant, notamment sur Mod3rn, mais aussi un peu de Flock of Seagulls sur Best Friend (la voix du chanteur Pierre Seguin rappelle parfois celle de Mike Score), voire une touche de Chameleons dans cette façon de jouer avec la noirceur et la mélancolie. On imaginerait bien Pierre et Marvin enveloppés dans d’immenses manteaux gris (Hello, Joy Division !) marcher au ralenti dans une lande filmée en noir et blanc. Mais le duo sait aussi accélérer le tempo sur Pigs, brûlot post-punk postillonné, craché, excrété en moins de 3 minutes chrono (2’57’’). Un titre idéal pour pogoter en éructant cette antienne pas tout à fait pacifique “ Kill the pigs / Kill the pigs / Kill the pigs…” que l’on suppose ne pas s’adresser réellement aux représentants du règne animal que sont les Sus Domesticus (les cochons, en français). On se laisse prendre aussi par l’apaisant Home qui vient quasi clôturer ce premier disque très abouti qui marque l’émergence à la fois tonitruante et mélodieuse de nouveaux venus bien aguerris. L’album s’achève sur un Monster Hero, où s’entremêlent lamentations et guitares abrasives, un titre qui renvoie de nouveau à la scène britannique post-punk des années 80. Vous reprendrez bien une petite dose de spleen ? Ah… Pour l’anecdote, et pourquoi pas, Pierre et Marvin utilisent le terme de Rough Wave pour qualifier/délimiter leurs morceaux. A chaque génération, ses appellations contrôlées…   

Frédérick Rapilly

 

  • Chez Pias (sortie le 17 novembre 2023)
Structures  / A Place For My Hate
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