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DISKÖMANIAC (Musicmaniac)

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Rock, pop, electro, techno, metal, reggae, dub, chansons françaises... Bref, tout ce qui fait du bruit m'intéresse. C'est quand je veux, où je veux... Je publie mes chroniques, billets d'humeur, interviews éventuelles, décryptage, etc. En toute mauvaise foi... Bien sûr ! Frédérick Rapilly journaliste, auteur et romancier (Télé 7 Jours, Magic RPM, Twice, Bretagne Actuelle, Pop Pop Magazine...)


MARTIN GORE / THE THIRD CHIMPANZEE E.P.

Publié par FRAP sur 25 Janvier 2021, 23:57pm

Catégories : #Album, #Anglais, #Artiste culte, #Electro, #Indus

MARTIN GORE / THE THIRD CHIMPANZEE E.P.

CHRONIQUE (2021). Si la musique que compose Martin L. Gore est une projection de sa psyché, on aimerait bien être au premier rang le jour où un réalisateur déciderait d'enfoncer une caméra dans son cerveau pour en filmer, explorer et projeter les méandres sur grand écran. L'architecte sonore de Depeche Mode s'autorise régulièrement des escapades, parfois en solo, d'autres en duo (avec Vince Clarke sur le passionnant album electro Ssss de VCMG, un projet datant de 2011 et 2012). Pour ce Third Chimpanzee E.P., le musicien anglais s'offre une parenthèse à la fois martiale et fantasque, et ce dès le morceau Howler (Hurleur) qui ouvre ce mini album. Un titre inquiétant traversé de vibrations, éclaboussé par des bruits aquatiques, avec parfois le son tremblotant d'un vieux synthé criard qui renvoie aux débuts des années 80 et à l'un des grands albums de DM, Some Great Reward (celui avec Master and Servant et People are People). « J’ai refiltré sur des synthétiseurs des passages vocaux qui ressemblaient encore à des voix humaines, mais pas complétement », explique l’intéressé qui a enregistré ces titres dans un studio, Electric Ladyboy, de Santa Barbara en Californie. Le second titre, Mandrill, reste dans une veine expérimentale, quasi-Indus, inspirant pourtant à l'écoute une sorte d'inquiétude organique. Comme si un être humain d'aujourd'hui se retrouvait soudain projeté dans une forêt tropicale aux troncs gigantesques, grouillant d'insectes à mandibules, des arbres entre lesquels apparaîtraient lentement, à pas pesants, des créatures rescapées de l'ère des dinosaures, se déplaçant avec majesté. Un titre idéal pour... ne pas taper du pied, ni dodeliner de la tête, mais plutôt pour se cacher très profond au fond d'un trou ou d'un bunker sécurisé. La thématique simiesque se décline de nouveau sur Capuchin, un instrumental électronique à la mélodie ultra basique mais s'appuyant comme elle le peut sur une rythmique cahotante, titubante. En comparaison, presque un morceau digne du Top 50. Le titre qui, pour moi, se détache de ce minidisque, c'est Vervet avec sa lente progression, ses percussions sourdes, et sa montée en puissance, implacable, qui pourrait en faire une tuerie en concert. L'escapade solo de Gore s'achève sur un Howler's End pas franchement indispensable mais sur lequel le musicien va au bout de ses idées, explorant des harmonies que pourraient créer des dissonances. 

Frédérick Rapilly

Cote d'amour = 70 %

ELECTRO/INDUS. The Third Chimpanzee E.P. , Mute/Pias.

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