CHRONIQUE (2019). « Marmottes affamées » ! Après tout, il y a bien eu les Beatles (Les Scarabées), les Artic Monkeys (Les Ours Polaires), voire les Little Rabbits (Les Petis Lapins), ou même les Fleet Foxes (Les Renards Aquatiques, traduction plus ou moins valide), pourquoi pas Starving Woodchucks. Après un premier EP dévoilé en 2015 (baptisé « Starving Woodchucks »), ce quintet formé du côté de Poitiers autour de deux copains, Antonin Deloffre et Frédéric Debert, sort un deuxième disque joliment baptisé « White Fang », « Croc-Blanc » en français, titre d’un célèbre roman de Jack London qui donne aussi quelques indices sur les sources d’inspiration de ce groupe : les grands espaces, l’Amérique, la nature sauvage… Et c’est vrai qu’il y a de l’ampleur, beaucoup d’espace dans des morceaux pop/folk comme « Mocking Bird » où la voix d’Elodie de Freitas s’envole peu à peu, portée par des guitares évanescentes. Le rythme se fait plus rapide sur « White fang » qui clôt en beauté ce court mini-album (5 titres), avec une guitare carillonnante, et cette sensation d’une musique qui émerge d’un brouillard, cherche la lumière, sa lumière. Un peu blafarde. Un disque tout en délicatesse, assez inattendu d’un formation française, qui m’évoque leurs cousins d’Amérique, les tout aussi rêveurs Other Lives avec l’album « Tamer Animals » où figure l’excellent morceau « For 12. »
Frédérick Rapilly
Folk/Rock. « White Fang », Label Microcultures, 3,49 Euros en téléchargement, disponible sur Deeze et Spotify.